Endométriose : « le yoga m’a sauvé »
J’avais 27 ans, je souffrais d’endométriose depuis toute jeune (mais tout juste diagnostiqué). J’avais appris à trouver cela normal de souffrir autant en début de chaque cycle menstruel. Un jour, lorsque je décide de partir en Inde pour m’initier au yoga pendant plusieurs mois, j’y découvre par hasard, la voie de la guérison.
mon histoire, et la voie de la guérison en Inde
Malaises, vomissements, douleurs chroniques… Depuis ses 11 ans, Sepideh souffre chaque mois lors de ses périodes de menstruation. Elle est touchée par l’endométriose, une maladie peu connue et pourtant très répandue : une femme sur 10 en souffre. Malgré les risques d’infertilité qu’elle peut provoquer, il n’existe à ce jour aucun traitement pour la guérir.
« Les médecins ont diagnostiqué mon endométriose en 2019. On m’a alors proposé des anti-douleurs et la pilule comme remèdes. Après plus de 18 ans à vivre des menstruations challengeantes, je préférais encore souffrir que d’infliger un traitement aussi nocif pour le corps. D’autant plus que la pilule ne guérit pas l’endométriose, elle peut dans certains cas stopper son évolution. Je n’étais pas convaincue. »
J’avais 27 ans et à ce moment, j’étais responsable communication dans une entreprise à Paris. Un jour, sur un coup de tête, je décide de partir en Inde pour m’initier au yoga. J’y suis finalement restée plus de 3 mois et ça a marqué un véritablement changement dans ma vie.
Au bout d’un mois en Inde, mes règles arrivent et… surprise, je n’ai plus mal. Ni même un peu. Pas de malaises, pas de vomissements, pas de douleurs. Un miracle venait de se produire. J’avais adopté une alimentation ayurvédique depuis quelques semaines à peine, je me levais aux aurores tous les jours pour suivre une nouvelle discipline de vie, loin du stress de mes études et de mon travail à Paris. J’ai d’abord mis l’absence de douleurs sur le compte du changement de climat. Seulement, depuis ce jour : je n’ai plus jamais eu mal lors de mes règles.
Les médecins à Paris étaient unanimes : le yoga et la méditation de pleine conscience ont déjà fait leurs preuves pour soulager l’endométriose. « On ne guérit pas de l’endométriose, mais on peut modifier les zones du cerveau impliquées dans la gestion de la douleur » m’explique-t-on. L’hôpital Saint-Joseph à Paris propose d’ailleurs des initiations à la méditation en ce sens. Toutefois, c’est une option qui est très peu suggéré et mise en avant. Les médecins valorisent toujours les parcours médicaux avec des médicaments sans prendre soin de comprendre que l’endométriose peut être une maladie qui réagit au stress, aux événéments de la vie, au bien-être énergétique et alimentaire. Et que tous ces facteurs peuvent avoir un réel impact sur l’endométriose d’une femme.
Je suis aujourd’hui professeur de yoga, j’enseigne surtout le “Hatha Yoga”, le yoga ancestral et traditionnel. On apprend à devenir maitre de son corps à travers la pensée, les postures et la maitrise du souffle. C’est un véritable art de vivre au delà des simples postures d’ailleurs ; trop souvent on ne se focalise que sur le plan physique dans les sociétés occidentales. En Inde, on découvre tout ce qui existe au-delà du corps : le pouvoir de notre pensée, notre gestion des émotions, tout ce monde invisible qui se cache à l’intérieur de nous et qui a besoin de notre attention. J’ai appris à identifier les signaux que m’envoie mon corps, je le soigne et il me répond plutôt bien. Mission réussie pour l’endométriose.
Même si je suis touchée par l’endométriose, aujourd’hui ça n’a plus aucune incidence sur mon quotidien. Je suis parvenue à faire disparaître les douleurs grâce à « l’intelligence humaine » et non des traitements chimiques, ma plus belle réussite ! C’est un plaisir immense d’en parler autour de moi, de transmettre cette solution auprès des femmes souvent mal informées. J’ai créée des séances spécifiquement à l’endométriose d’ailleurs, j’appelle cela le « yoga healing » (yoga de la guérison). Je n’aurai jamais pensé un jour, qu’une maladie comme l’endométriose donnerait tout son sens à mon métier. Qui l’eut cru.
comment le yoga peut-il aider avec l’endométriose ?
L’endométriose est une affection gynécologique dans laquelle le tissu similaire à la muqueuse utérine (l’endomètre) se développe en dehors de l’utérus, provoquant souvent des douleurs et des complications. Bien que le yoga et la méditation ne soient pas des traitements médicaux directs pour l’endométriose, certaines femmes atteintes de cette condition ont rapporté des avantages liés à ces pratiques. Voici quelques-uns des bienfaits potentiels du yoga et de la méditation pour les personnes atteintes d’endométriose :
Gestion du stress : le yoga, la méditation, la sophrologie sont reconnus pour leur capacité à réduire le stress. La gestion du stress peut être particulièrement bénéfique pour les personnes atteintes d’endométriose, car le stress peut aggraver les symptômes et créer de l’inflammation dans le bas du ventre/proche ovaires.
Soulagement de la douleur : certains types de yoga, doux pour certains et dynamiques pour d’autres, peuvent aider à soulager les douleurs musculaires et articulaires associées à l’endométriose. La méditation peut également contribuer à changer la perception de la douleur et à améliorer la tolérance.
Amélioration de la flexibilité et de la force : le yoga peut contribuer à améliorer la flexibilité, la force et l’équilibre. Cela peut être bénéfique pour soulager les tensions musculaires et améliorer la posture, ce qui peut aider à atténuer certains symptômes.
Soutien émotionnel : l’endométriose peut avoir des implications émotionnelles importantes. Le yoga et la méditation offrent un espace pour la réflexion, l’acceptation et la gestion des émotions, ce qui peut contribuer au bien-être émotionnel.
Stimulation de la circulation sanguine : certains mouvements de yoga favorisent la circulation sanguine, ce qui peut être bénéfique pour la santé générale, y compris dans la région pelvienne.
Amélioration du sommeil : le yoga et la méditation peuvent aider à améliorer la qualité du sommeil. Un sommeil réparateur est important pour la récupération physique et émotionnelle, surtout lorsque l’on fait face à une condition chronique comme l’endométriose.
Promotion du bien-être général : en encourageant la relaxation, la conscience corporelle et la présence mentale, le yoga et la méditation peuvent contribuer au bien-être général, même dans le cadre de la gestion d’une maladie comme l’endométriose.
Il est essentiel de noter que chaque personne réagit différemment aux pratiques de yoga et de méditation, et il est important de consulter un professionnel de la santé pour élaborer un plan de gestion global de l’endométriose. Ces pratiques peuvent être intégrées comme compléments aux traitements médicaux, et il est crucial de choisir des approches adaptées à votre niveau de confort et de mobilité.
Personnellement, je ne souhaitais pas prendre de médicaments qui d’après mes médecins « pouvaient peut-être améliorer mon bien-être les premiers jours de règles, sans c’est pas certains » et entrainant de nombreux effets secondaires. J’ai la chance d’avoir des parents très attentifs à mes besoins et qui m’ont déconseillés de prendre des médicaments qui n’étaient pas adapté à mon cas de figure, à l’époque où j’étais plus jeune et sans recul sur les choses.
Si je devais citer quelques outils clés qui aident à soulager les douleurs liées à l’endométriose et aux règles, ce serait d’abord notre souffle :
technique / respirer en pleine conscience pour guérir
L’apprentissage de la respiration dans le yoga s’appelle pranayama (prana = énergie, yama = contrôle). C’est en fait l’ancêtre de la sophrologie occidentale. Il offre un état de flottaison immédiat, même au débutant. Tout s’éclaire, l’esprit se découvre de tout ce qui est accessoire et le corps s’allège de ses déséquilibres en pratiquant régulièrement. « Le yoga sans respiration et sans conscience, ce serait juste du fitness ».
Exercice simple :
Asseyez-vous confortablement avec le dos droit ou allongez-vous sur le dos. Placez vos mains sur votre ventre.
Commencez à respirer lentement et profondément par le nez. Concentrez-vous sur l’expansion de votre abdomen plutôt que sur le soulèvement de votre poitrine. Ressentez l’air qui remplit vos poumons et faites en sorte que votre ventre se soulève à chaque inspiration.
Expirez lentement par la bouche. Imaginez que vous expirez toutes les tensions et préoccupations de votre corps. La respiration lente et contrôlée est essentielle pour activer la réponse de relaxation du système nerveux.
Pour vous concentrer davantage, commencez à compter mentalement vos respirations. Par exemple, inspirez pendant quatre temps, retenez votre souffle pendant deux temps, puis expirez lentement pendant six temps. Ajustez les durées selon votre confort, mais veillez à ce que l’expiration soit plus longue que l’inspiration.
En conjonction avec la respiration, vous pouvez intégrer des images mentales positives. Visualisez un endroit calme et serein, comme une plage, une forêt ou tout autre lieu qui vous procure une sensation de paix.
Répétez ce cycle de respiration pendant quelques minutes, en continuant à vous concentrer sur votre souffle et en laissant aller progressivement les tensions.
Cette technique de respiration sophrologique/pranayama (nom sanskrit dans le yoga) aide à ralentir le rythme cardiaque, à calmer le système nerveux et à induire un état de relaxation profonde. Elle peut être pratiquée quotidiennement ou chaque fois que vous ressentez le besoin de vous détendre et de réduire le stress.
Il est important de noter que la sophrologie propose une variété de techniques de respiration et de relaxation. Vous pouvez ajuster cette technique en fonction de ce qui fonctionne le mieux pour vous.
technique / bouger en pleine conscience pour guérir
Le corps est la victime directe d’endométriose. À travers les postures de torsions, d’inversion et d’étirements profonds dans le yoga, on exerce des pressions sur différentes zones du corps qui réagissent physiologiquement. « C’est comme de l’acupression, mais sans les mains ! » Une pratique régulière peut faire des miracles, si l’on est bien guidé au départ, pour apprendre les bons réflexes. J’ai eu la chance d’apprendre ces techniques auprès de merveilleux professeurs en Inde.
Dans le yoga, on ne bouge pas comme on ferait du fitness, on pose la conscience sur notre bien-être pendant la posture. Suis-je en train de bloquer la respiration, le ventre est-il serré, pourquoi suis-je en train de serrer la mâchoire ? Un bon professeur de yoga devrait pouvoir vous guider dans cette expérience.
Il me serait impossible de conseiller quelques postures de yoga à pratiquer comme remède miracle. En revanche, je conseille volontiers les salutations aux soleil du Hatha Yoga. Elles constituent à elles seules une série de douze postures (comme une chorégraphie que l’on apprend par coeur) qui mettent en mouvement le corps tout entier. Etirement du dos, buste, jambes, ventre etc. Vous pouvez pratiquer les salutations au soleil 6 fois par exemple, à jeun le matin (après une infusion chaude).
Clique ici → Mon témoignage dans le magazine « Psychologies », édition Mars 2021
technique / travailler son énergie pour guérir
Le travail énergétique ne remplace pas les traitements médicaux conventionnels pour l’endométriose, mais il peut être utilisé comme complément pour favoriser le bien-être émotionnel, mental et énergétique. Il est important de consulter un professionnel de la santé pour élaborer un plan de traitement global. Voici quelques approches de travail énergétique qui pourraient être explorées pour accompagner la gestion de l’endométriose :
Reiki : Le Reiki est une forme de guérison énergétique qui repose sur le transfert d’énergie universelle par les mains du praticien. Certaines personnes trouvent que le Reiki les aide à se détendre, à soulager le stress et à favoriser une sensation générale de bien-être.
Méditation guidée : La méditation guidée peut aider à gérer le stress, à promouvoir la relaxation et à encourager une attitude positive. Des séances de méditation spécifiquement conçues pour soutenir la santé reproductive et émotionnelle peuvent être bénéfiques.
Visualisation créative : Utilisez la visualisation créative pour imaginer votre corps en état de bien-être. Visualisez une guérison énergétique qui se propage à travers votre corps et apporte un soulagement à vos symptômes.
Pratiques énergétiques traditionnelles : Certaines traditions, comme la médecine traditionnelle chinoise, utilisent des approches énergétiques pour équilibrer les énergies dans le corps. L’acupuncture, la moxibustion, et le Qi Gong sont des exemples de pratiques qui peuvent être explorées.
Équilibrage des chakras : Selon la croyance hindoue et bouddhiste, les chakras sont des centres d’énergie dans le corps. Certains praticiens de la guérison énergétique se concentrent sur l’équilibrage des chakras pour favoriser une circulation harmonieuse de l’énergie.
On parle très peu d’énergie en Occident, car c’est une science méconnue. Pourtant en Orient, comme en Inde ou en Chine, le déblocage énergétique (points marmas, massages ayurvédiques, accuponcture, médecine chinoise etc.) est le nerf de la guerre pour guérir un patient. Les médecins pose d’ailleurs des questions très personnelles sur la qualité du sommeil, de l’alimentation, les habitudes, les troubles émotionnels etc… même pour guérir une cheville fragile ! L’esprit et le corps sont intimement liés.
Ce sont des sciences hollistiques intéressantes car elles favorisent la médecine individuelle. Chaque patient à un historique et une mécanique unique et doit donc être traité de manière unique. Alors que chez nous, en France, on prescrit les mêmes médicaments à des personnes ayant les mêmes symptômes, mais pas les mêmes raisons d’être malade.
Clique ici → Mon témoignage dans le magazine « Psychologies », édition Mars 2021